Comment savoir l’heure quand on est déficient visuel ?

Pour les personnes déficientes visuelles, lire l’heure peut devenir un défi quotidien. C’est là toute l’utilité d’une montre adaptée !

Grâce à ses forts contrastes, ses repères en relief ou ses annonces vocales, la montre adaptée offre une accessibilité simple à l’heure, garantissant de se repérer dans le temps. Elle permet le maintien de l’autonomie et l’organisation de la journée. Précieuse aide technique pour les personnes malvoyantes, ses fonctionnalités telles que les alarmes et rappels programmables renforcent la sécurité et la tranquillité d’esprit.

En plus de la montre adaptée, les téléphones portables peuvent être aussi une solution en agrandissant l’affichage de l’heure ou  en utilisant la synthèse vocale.

Si vous recherchez un outil pour savoir l’heure, contactez nous au 0800 013 010 (numéro vert national gratuit), du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

Comment la psychomotricité aide les personnes déficientes visuelles à réduire leur stress ?

L’accompagnement d’une personne déficiente visuelle nécessite l’intervention de différents acteurs. Parmi eux, les psychomotriciens jouent un rôle important  pour guider les personnes malvoyantes vers une meilleure appropriation de leur corps et de leur environnement, tout en gagnant en sérénité.

Ces spécialistes de la basse vision font partie des nombreux professionnels qui constituent le carnet d’adresses du Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV, vers lesquels nous orientons un grand nombre des personnes appelant notre numéro vert 0800 013 010. 

Un accompagnement en psychomotricité est également proposé dans les SAMSAH de l’ARRADV, comme en témoigne Nadège Roussillon, psychomotricienne au sein de notre structure de réadaptation d’ Avignon, sur la radio de l’Imaginoir. 
Retour sur son interview et sur le rôle des psychomotriciens dans la gestion du stress lié à la perte de vision.

Malvoyance et anxiété, la double peine

La mission des psychomotriciens consiste à dépister, prévenir et accompagner les perturbations des fonctionnements psychomoteur, psychique et mental chez les personnes souffrant d’une déficience visuelle. En perdant une partie de leur vision, ces dernières perdent en réalité leur principal appui, car tout le bagage corporel et psychomoteur est basé sur ce sens. Il faut donc leur ré-apprendre à se représenter leur environnement, leur corps, et leurs mouvements sans appui visuel, et sans stress.

L’anxiété est déclenchée en réponse à un sentiment de perte de contrôle, d’incertitude et de peur de ne pas parvenir à accomplir une tâche simple. Souffrir de malvoyance, c’est avoir son cerveau en alerte toute la journée, c’est devoir anticiper les prochaines marches à franchir, réussir à se déplacer en tenant une conversation… A cette fatigue mentale s’ajoute l’acceptation difficile de la maladie. Les premiers matins qui suivent le diagnostic d’une atteinte visuelle sévère sont extrêmement difficiles, car ils sont marqués par une prise de conscience du handicap à chaque réveil.

La psychomotricité permet une meilleure gestion des émotions chez les personnes souffrant d’une déficience visuelle. “Je les aide à retrouver des moments de calme”, explique Nadège.

Elle insiste notamment sur l’approche multisensorielle de sa profession : la relaxation offerte à la personne malvoyante peut résulter d’un massage, d’un travail d’imagination, d’un exercice de respiration…” Le but est de favoriser un état d’esprit plus apaisé, une respiration normale et réduire la crispation du corps. La marche des personnes déficientes visuelles devient robotique, sans fluidité, ce qui augmente le risque de chute et de stress. “C’est le serpent qui se mord la queue !”, regrette-t-elle.

Les SAMSAH de l’ARRADV, garants d’un accompagnement personnalisé

Tous les professionnels de l’association sont formés à la déficience visuelle. La richesse du personnel spécialisé en basse vision permet une approche pluridisciplinaire essentielle pour apporter une réponse spécialisée et sur mesure aux patients. Les psychomotriciens travaillent aux côtés d’ergothérapeutes, psychologues, instructeurs en locomotion, orthoptistes et travailleurs sociaux.

“Lorsque la personne referme la porte du SAMSAH, elle peut rouvrir la porte de chez elle pour sortir à nouveau, c’est toujours notre objectif”, précise Nadège.

Enfin, la psychomotricienne du Vaucluse rappelle la place centrale que tiennent les aidants dans la vie des personnes déficientes visuelles,”notre rôle est de soutenir ce qui existe déjà et d’offrir une boîte à outils personnalisée à la personne déficiente visuelle”.

En contactant le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV, les personnes déficientes visuelles sont orientées vers les interlocuteurs et structures les plus adaptés à leur situation et à leurs besoins, afin de les aider à surmonter les difficultés du quotidien. Numéro vert national gratuit : 0800 013 010, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

Vivre avec son handicap visuel, c’est possible !

“Vous êtes atteint d’une déficience visuelle et il n’y a malheureusement rien à faire”, cette phrase, beaucoup de personnes malvoyantes l’ont entendue.

Parfois, le diagnostic d’une DMLA, ou toute autre pathologie visuelle, s’accompagne d’une explication de la part de l’ophtalmologiste quant au caractère incurable de la maladie.
Si cela est malheureusement vrai, il existe, toutefois, de nombreux conseils, professionnels, services adaptés, qui peuvent aider les personnes déficientes visuelles à gagner en autonomie dans leur vie de tous les jours.

Alors, mettez toutes les chances de votre côté pour mieux faire face aux difficultés de la vie journalière. Devenez acteur de votre santé et contactez le centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV !

Le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV aide les personnes malvoyantes à mieux vivre au quotidien, en leur apportant des conseils spécialisés, en les orientant et les mettant en relation avec les bons interlocuteurs. 

Numéro vert national gratuit : 0800 013 010, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

Un accompagnement des personnes déficientes visuelles humain et personnalisé

Présent au Centre d’Appel et de Conseil sur la Déficience Visuelle de l’ARRADV depuis sa création en 2014, Julien Cohen en est aujourd’hui le responsable. ll nous fait part de ses débuts au sein de l’association, et du rôle que joue cette dernière en faveur du mieux vivre des personnes malvoyantes ou aveugles.

Pouvez-vous nous raconter vos premiers pas au sein de l’ARRADV ?

J’ai d’abord rejoint l’ARRADV en tant que prestataire de bases de données et statistiques. Très vite, j’ai pu bénéficier du savoir encyclopédique sur la déficience visuelle des personnes chargées des appels avec qui j’étais en contact régulier. Rapidement passionné par le sujet pour lequel je commençais à disposer d’une base solide, et animé par l’idée de pouvoir à mon tour accompagner des personnes en situation de fragilité, je décide en 2017 de passer un Diplôme Universitaire “Techniques de compensation du handicap visuel”. C’est ainsi que j’ai intégré l’équipe du centre d’appel.

De qui proviennent les appels réceptionnés ? 

La moitié des personnes qui nous appellent sont en situation de handicap visuel, les autres sont des aidants (25%) ou des professionnels (25%).

Certains appelants se sentent complètement perdus depuis des années, notamment car ils ont dû faire face à une annonce assez expéditive : “ vous avez une DMLA et il n’y a rien à faire”. Livrés à eux-mêmes, ils n’ont jusqu’ici reçu aucun conseil pour vivre avec leur déficience visuelle. L’une de nos missions est donc de prendre le temps d’écoute nécessaire pour comprendre leur histoire, leurs difficultés et leurs attentes et ainsi pouvoir leur apporter des solutions concrètes et pragmatiques.

Comment les réponses sont-elles organisées ?

Nous disposons de fiches techniques et d’une base de données extrêmement complète constituée des coordonnées de professionnels de la basse vision, opticiens, orthoptistes, ergothérapeutes, instructeurs en locomotion exerçant dans toute la France, ainsi que celles d’associations, structures de réadaptation, services sociaux… Nous pouvons ainsi orienter les personnes vers l’interlocuteur de proximité le plus adapté à leur demande.

Nous avons également une connaissance solide des droits des personnes déficientes visuelles ou aveugles, ce qui nous permet de pouvoir les accompagner dans certaines de leurs démarches.

Pour autant, notre rôle est loin de se restreindre à du conseil ou à de l’orientation. Nous proposons un service entièrement personnalisé qui comprend un temps d’analyse de la situation, des besoins et des difficultés pour faciliter le parcours et améliorer la qualité de vie de chaque personne.

Finalement, ceux qui le souhaitent peuvent bénéficier d’un véritable suivi ?

En effet, il n’est pas rare que nous recevions plusieurs appels d’une même personne, ou que nous rappelions nous-même une personne pour apporter un complément à la réponse que nous lui avons précédemment donnée. Nous veillons également à ce que chaque personne bénéficie d’un seul et même interlocuteur. Chaque prise de contact est tracée, cela nous permet d’avoir accès à de nombreuses données telles que les détails de l’appel, les préférences exprimées ou l’historique des interactions.

Nous accordons une attention particulière aux personnes qui souffrent de la survenue de leur handicap. A travers un entretien attentif avec elles, mais également avec leurs aidants, nous leur proposons un suivi extérieur visant à mieux appréhender l’avenir et affronter les difficultés du moment.

Etes-vous satisfait de l’organisation actuelle du Centre d’Appel et de Conseil ?

Oui. Notre organisation nous permet aujourd’hui d’offrir un accompagnement de qualité reconnu. C’est très agréable et valorisant pour nous d’assister à l’évolution des personnes qui nous sollicitent, de les voir “revivre” au fur et à mesure des appels.

Bien sûr, nous recherchons en permanence à nous améliorer. C’est pourquoi nous avons initié un nouveau projet. La récente mise en place de notre plateforme de télé-service permet aux personnes isolées, géographiquement, économiquement ou socialement, de bénéficier de l’expertise d’experts de la basse vision à distance. Les entretiens sont réalisés en visioconférence par des professionnels de la prise en charge des personnes déficientes visuelles. Ce service est également accessible à tous les professionnels en recherche d’expertise dans le domaine de la déficience visuelle.

Malvoyant : les astuces pour cuisiner plus facilement

Quand la malvoyance s’installe, préparer un repas devient difficile. Heureusement, pour que l’élaboration des menus et leur dégustation demeure un plaisir, il existe des astuces très utiles ! Voici quelques conseils pour continuer à cuisiner facilement, et sans risque, lorsque l’on souffre d’un handicap visuel.

– Prenez le temps, sans précipitation, vos gestes seront plus précis. N’oubliez pas vos lunettes adaptées pour disposer de la meilleure vision !

– Préparez votre environnement : éclairez l’espace de travail pour mieux voir, protégez-vous des tâches grâce à un tablier et positionnez les manches de casseroles vers l’intérieur pour éviter de les renverser.

– Privilégiez les ustensiles facilement lisibles : un verre mesure dont les marquages sont écrits en noir ou en relief contrasté, un minuteur avec de grands chiffres… 

– Pour le réglage des boutons de commandes des appareils électroménagers, le marquage de repères contrastés ou tactiles est très utile. L’utilisation de marqueurs blancs, noirs ou gris et de pastilles autocollantes peuvent être mises en place sur le four, le micro-onde et les plaques de cuisson. Une lampe de poche manuelle ou frontale peut également vous permettre de mieux voir les boutons.

– Concernant la découpe, l’idéal est d’utiliser un équipement adapté à chaque aliment, par exemple un découpe-pomme ou un coupe-œuf. Pour les légumes, privilégiez l’utilisation d’un épluche légumes contrasté

Interlocuteur clé pour les personnes atteintes de basse vision, le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV répond à toutes les questions liées à la déficience visuelle, délivre des conseils personnalisés à chaque appelant et les oriente vers des spécialistes qualifiés à proximité de leur domicile.

Numéro vert national gratuit : 0800 013 010, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

Les aides techniques face au handicap visuel : la machine à lire

Les personnes malvoyantes ou aveugles disposent de nombreuses solutions pour compenser leur handicap et mieux affronter les difficultés quotidiennes. Le centre d’appel ARRADV vous présente sa série « Les aides techniques face au handicap visuel » qui met en avant les équipements indispensables au bien-être des personnes souffrant de basse vision. Intéressons-nous aujourd’hui à la machine à lire !

La machine à lire portable est un outil qui assure la lecture orale d’un contenu écrit. Grâce à l’intelligence artificielle, elle peut analyser tout type de support afin de retranscrire son texte dans un format audio : courrier, facture, numéro de téléphone, emballage alimentaire, notice d’utilisation… En plus de restituer vocalement le contenu textuel souhaité, la machine à lire portable peut réaliser de multiples actions telles que mémoriser un texte pour plus tard, extraire seulement l’information recherchée, se transformer en loupe électronique pour agrandir les caractères… Pilotable par commande vocale ou tactile, et pouvant fonctionner avec un support pliable ou directement tenu dans la main dans un format portable, elle accompagne les personnes atteintes de basse vision partout et leur facilite la vie au quotidien.

Aucune déficience visuelle n’est identique – si le grossissement des caractères peut suffire pour certaines personnes, il nécessite un changement de contraste supplémentaire pour d’autres – c’est pourquoi il est essentiel de consulter un professionnel spécialisé pour choisir l’aide technique la mieux adaptée à ses besoins, et surtout pouvoir l’essayer avant de l’acheter !

Interlocuteur clé pour les personnes souffrant d’un handicap visuel, le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV dispose d’un large carnet d’adresses clés dans le domaine de la basse vision. Chaque personne appelante est orientée vers l’expert le plus à même de répondre à sa problématique, et situé le plus proche de son domicile !

Numéro vert national gratuit : 0800 013 010, du lundi au vendredi de 9h30 à 17h30.

L’éclairage, première aide visuelle en cas de malvoyance 

La lumière joue un rôle central dans le bien vivre des personnes malvoyantes. Le Centre d’Appel et de Conseil ARRADV rappelle les bénéfices d’un bon éclairage en cas de déficience visuelle et les points clés de son aménagement.

Confort, sécurité, bien-être… L’importance de l’éclairage pour les personnes malvoyantes

Ce n’est pas un secret, la qualité et la précision de la vision sont directement liées à la lumière. C’est d’autant plus vrai pour les personnes dont la vision est altérée. Sans un éclairage adapté à leur acuité visuelle, l’accomplissement de tâches et activités quotidiennes (lecture, écriture, reconnaissance des visages, cuisine, ménage…) devient difficile, voire impossible. Permettant une meilleure distinction des contours des objets et des obstacles, la qualité de la lumière participe également à la bonne mobilité des personnes malvoyantes, ainsi qu’à leur sécurité puisqu’elle limite les risques de chutes et d’accidents. De plus, elle contribue à créer un sentiment rassurant et de confort essentiel à leur bien-être. Que ce soit pour préserver leur autonomie, leur santé physique et émotionnelle mais également leur vie sociale, l’éclairage est une composante essentielle à la qualité de vie des personnes déficientes visuelles.

L’éclairage idéal en cas de déficience visuelle

Pour qu’une personne déficiente visuelle puisse vivre confortablement au sein de son domicile, la luminosité doit être tout particulièrement étudiée.

Pour l’éclairage de base, le plus adapté est une lampe halogène de puissance moyenne, orientée vers le plafond, permettant unéclairage vif et uniforme de chaque pièce. A ce dernier doit s’ajouter un éclairage directionnel permettant de souligner les éléments à mettre en évidence (meubles, interrupteurs, escaliers…) ainsi qu’un éclairage spécifique pour faciliter la tâche à accomplir (lecture, écriture, ménage…). Jouer sur les contrastes prononcés est notamment judicieux pour faire ressortir les points stratégiques d’un lieu de vie. Par exemple, une poignée de porte peut être peinte de couleur plus foncée que le reste de l’ouverture afin de la rendre facilement détectable. On recommande généralement un contraste d’au moins 70% entre les couleurs de deux surfaces adjacentes. Des luminaires d’appoint peuvent également être intégrés dans les endroits propices aux activités sollicitant particulièrement la vue (cuisine, salle à manger, salle de bains…).

Une attention particulière doit être accordée à l’Indice de Rendu de Couleur (IRC), qui définit la qualité de la lumière émise par une lampe : meilleur il est, plus la perception colorée est facilitée ! Il convient d’éviter les zones d’ombre, tout comme les sources d’éblouissement pouvant être causées par une surface vitrée, un éclairage mal dirigé, une surface réfléchissante ou brillante… 

Quant à la température de couleur, son choix revient à la personne malvoyante, seule à même d’apprécier le confort visuel apporté. A savoir que la température chaude (jaune) est généralement ressentie comme moins agressive que la blanche et a des effets bénéfiques chez la plupart des individus, la décrivant comme “idéale” pour créer une atmosphère “cocooning”.

Bien qu’il existe quelques règles phares pour créer un éclairage ajusté à la basse vision, une lumière qui s’avère parfaitement adaptée pour une personne pourra nécessiter quelques réglages pour une autre. Afin de concevoir l’aménagement lumineux le plus adéquat possible, les personnes malvoyantes peuvent appeler le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV pour obtenir les coordonnées d’un professionnel de la basse vision qui les aidera à faire le point sur leurs besoins et les solutions pour y répondre.

Interlocuteur clé pour les personnes malvoyantes et aveugles, le Centre d’Appel et de Conseil de l’ARRADV répond à toutes les questions liées à la déficience visuelle, délivre des conseils personnalisés à chaque appelant et les oriente vers des spécialistes qualifiés à proximité de leur domicile.

Plateforme de télé-activité : le nouveau projet de l’ARRADV pour toujours mieux accompagner les personnes déficientes visuelles

La déficience visuelle touche plus de 2 millions de personnes en France, majoritairement âgées. Elle impacte de très nombreuses activités dans la vie quotidienne. C’est pourquoi la recherche de solutions permettant de réduire les difficultés rencontrées est primordiale, au plus tôt, dés la survenue de celles-ci.

Que ce soit pour se déplacer, adapter son lieu de vie, effectuer les démarches administratives permettant l’accès à ses droits ou conserver un lien social, des solutions pratiques existent. Elles permettent aux personnes malvoyantes d’améliorer leur quotidien et de mieux de vivre malgré leur atteinte visuelle.

C’est là tout l’intérêt du numéro vert0800 013 010mis en place par l’ARRADV qui vise à aider les personnes déficientes visuelles et/ou leurs proches en leur apportant des réponses personnalisées, ainsi qu’en les orientant vers des professionnels adaptés à proximité de leur domicile. Un accompagnement que nous avons récemment décidé de perfectionner !

Soutenu par l’ARS PACA et le département des Bouches-du-Rhône, notre nouveau projet, une plateforme de télé-activité, a pour but d’apporter une réponse plus pragmatique aux personnes déficientes visuelles (notamment à celles se trouvant dans des zones isolées géographiquement, socialement ou économiquement, des professionnels de santé de la basse vision. Les appelants auront bientôt la possibilité de réaliser des entretiens en  visioconférence avec les professionnels dont ils souhaitent se rapprocher (ergothérapeute, instructeur en locomotion, psychologue, assistant social, orthoptiste, opticien…). Ce temps nécessitera la présence d’un aidant dont le rôle est essentiel pour accompagner la personne atteinte de malvoyance dans sa compréhension des informations, voire intervenir par la suite au sein de son domicile afin de procéder aux ajustements évoqués, comme par exemple l’adaptation de l’éclairage.

Pour Bruno Delhoste, un des porteurs du projet, “En permettant l’accès direct aux professionnels à partir d’un numéro unique – numéro vert 0800 013 010– l’ARRADV souhaite apporter davantage de solutions aux personnes déficientes visuelles.

Cette plateforme de télé-activité sera particulièrement intéressante pour pallier l’absence de professionnels qualifiés de proximité. “Si le maillage  du territoire des opticiens spécialisés est satisfaisant, nombreuses sont les zones où certains professionnels de santé manquent dans le domaine de la basse vision. Cela représente une véritable difficulté d’accès à l’accompagnement pour les personnes atteintes de malvoyance qui n’ont pas toujours la possibilité de se déplacer pour les rencontrer”, insiste Bruno Delhoste.

Actuellement en phase de test, ce nouveau service sera généralisé dès le début de l’année au sein de l’ARRADV, avec le concours des professionnels souhaitant s’associer à l’opération.

Vous souffrez d’une déficience visuelle ou êtes le proche d’une personne concernée ? Vous êtes professionnel et souhaitez, avec nous, permettre aux personnes atteintes de malvoyance de mieux vivre avec leur handicap ? N’hésitez pas à nous contacter par téléphone au numéro vert0800 013 010.

Apporter des réponses pratiques aux personnes atteintes de déficience visuelle sévère

Retrouvez le témoignage de Françoise GERIN ROIG, Présidente de l’ARRADV

Médecin ophtalmologiste et titulaire d’un master d’économie et de gestion hospitalière privée, Françoise GERIN ROIG a créé en 2002 l’ARRADV, (Association de Réadaptation et de Réinsertion pour l’Autonomie des Déficients Visuels), avec l’ambition de faire connaître et reconnaître la déficience visuelle comme source de handicap et de dépendance, aussi bien au niveau des professionnels, du grand public et des pouvoirs publics, afin d’améliorer la prise en charge précoce des personnes déficientes visuelles.

 Quelles ont été vos motivations lors de la création de l’ARRADV ? 

Nous souhaitons accompagner les personnes en situation de malvoyance à retrouver ou conserver leur autonomie et améliorer leur qualité de vie. D’où la création d’une association capable d’investir dans la recherche de réponses pratiques à apporter aux personnes déficientes visuelles impactées dans leur vie journalière.

Pour mener à bien nos missions, nous avons décidé que notre Conseil d’Administration serait majoritairement constitué de professionnels de la basse vision, du handicap et de la dépendance. Nous avons donc créé deux SAMSAH (Services d’Accompagnement Médico-Social pour Adultes Handicapés) exclusivement dédiés à la déficience visuelle, dans les départements des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse.  

 Pourquoi la création du Centre d’Appel était selon vous une nécessité ? 

Afin de toucher davantage de personnes concernées par les situations de malvoyance, le choix de créer un Centre d’Appel s’est très vite imposé. Le 0800 013 010 est un numéro vert national, gratuit, qui permet d’informer, de conseiller et d’orienter la personne vers les interlocuteurs de proximité.
Les bénéficiaires attendent de ce service une réponse pragmatique sans délai.

Aujourd’hui le numéro vert gère plus de mille appels par an, 80% de personnes malvoyantes, aveugles ou leurs aidants et 20% de professionnels.

 Comment est organisé le Centre d’Appel ? 

Les appels sont réceptionnés par des instructeurs·trices de cas, formé·e·s à la déficience visuelle. Ils.Elles ont à leur disposition une base de données très complète et régulièrement actualisée, contenant les coordonnées de multiples interlocuteurs vers qui nous pouvons renvoyer les appelants en tenant compte de leur besoin et localisation géographique. Si nécessaire, nous reprenons contact avec eux le temps de trouver l’information dont ils ont besoin.

 La dimension psychologique est-elle importante ? 

Appeler pour demander de l’aide n’est pas une chose facile pour une personne qui vit un profond bouleversement de sa vision. Cet acte implique de se confronter à ses difficultés,  avec l’aide d’un tiers.

Quelle que soit l’importance de la déficience visuelle, les répercussions fonctionnelles et le niveau de dépendance sont très variables d’une personne à l’autre Nos instructeurs·trices de cas font preuve d’écoute attentive, c’est-à-dire qu’ils.elles laissent la personne parler et l’aident à exprimer ses difficultés. Bien souvent, cette dernière appelle pour une demande précise et, au fil de l’entretien, de nouvelles problématiques émergent.  

 Comment sont financés les projets de l’association? 

Les deux SAMSAH ARRADV relèvent de financement public. Le Centre d’Appel a été créé avec l’appui de financeurs privés et publics. Aujourd’hui ce dispositif bénéficie, principalement,  du soutien de l’ARS PACA* et du CD13**.

 Quels sont les nouveaux projets de l’ARRADV ?

Nous avons pour ambition de développer le Centre d’Appel afin qu’il soit connu de toutes les personnes, malvoyantes, aidants et professionnels, qui ont besoin de notre appui.

Nous avons également comme prochain projet d’évoluer vers une plateforme de télé-activité qui apportera une réponse plus complète, notamment aux personnes qui se trouvent dans des zones isolées géographiquement, socialement ou économiquement, des professionnels de la déficience visuelle. 

* Agence régionale de santé Provence Alpes Côte d’Azur
** Conseil départemental des Bouches-du-Rhône